La pénibilité nous rappelle que le travail peut nuire à la santé des salariés. Personne n’est à l’abri. Les réglementations adoubent certaines conditions de travail. D’autres sont au contraire amendées. En réalité, c’est tout le propre du compte professionnel de pénibilité. Il permet à son possesseur de cumuler des points pour réduire l’impact de la pénibilité au cours de sa carrière.
Qu’est-ce que la pénibilité du travail ?
La pénibilité vise tout le monde à plusieurs degrés. Cela nous rappelle à bon droit que les conditions de travail peuvent affecter les salariés. En fonction de mon activité, cela peut nuire à la santé du salarié. Selon les tâches que le salarié exécute, il peut se blesser. L’intégrité physique d’un salarié est fragile. La santé est un bien précieux. Tout le monde est exposé à des métiers plus ou moins pénibles. Il est donc nécessaire porter une attention toute particulière à la façon dont nous travaillons.
Les conditions de travail sont au cœur de la problématique
La pénibilité souligne dans une grande majorité de cas, le lien entre la rudesse du travail à effectuer et la mobilisation de ressources chez les salariés (efforts à produire). Au point que lorsque les efforts sont de plus en plus importants et durables, le travail devient source de nuisances. L’employeur peut adapter le travail des collaborateurs. En tenant compte en amont des contraintes pesant sur les salariés, il peut diminuer le caractère pénalisant de certaines activités. Il est donc important de traiter la question des conditions de travail. Le compte professionnel de pénibilité ne suffit pas !
Le compte professionnel de pénibilité (C2P), qu’est-ce c’est au juste ?
Le C2P (compte professionnel de pénibilité) constitue un dispositif d’acquisition de droits. Selon une grille de lecture de 6 facteurs de risques majeurs pour la santé, le salarié acquiert des points. Ces points permettent d’accéder à des droits nouveaux. En effet, ils peuvent être convertis selon que la personne souhaite anticiper un départ à la retraite. Elle peut tout autant choisir de se former pour évoluer vers un poste moins pénible. Le salarié peut également travailler à temps partiel tout en utilisant ses points pour maintenir son salaire à flot.
Comment peut-on acquérir des points ?
Le Code du travail nous impose un dispositif assez clair. Par exemple, un travailleur de nuit travaille au moins 1 heure entre minuit et 5 heures. Par ailleurs, il totalise 120 nuits par an. C’est à ce titre qu’il acquiert des points.
Le compte professionnel de pénibilité ne s’attaque pas à la pénibilité
À l’instar d’acquérir des points pour répondre de la pénibilité, il conviendrait de revoir nos modes de fonctionnement. On ne s’attaque pas assez à la racine du problème. Les employeurs seraient plus avisés de repenser les conditions de travail en tenant compte de critères comme :
- L’âge des collaborateurs ;
- La variété des tâches afin d’alterner celles qui exigent plus d’efforts avec d’autres ;
- L’évolution des technologies pour automatiser certaines tâches ;
- Les installations pour qu’elles soulagent les salariés…
Au fil du temps, il peut être sage de faire évoluer des salariés d’un poste à l’autre en ménageant leurs conditions de travail.
La rudesse de travail reste de mise malgré le temps qui passe
Il y a 30 ans, le travail était pénible. À ce jour, il ne l’est pas moins. La pénibilité se révèle sous d’autres formes, il faut donc en tenir compte. Cela participe à la qualité de vie au travail. Quoiqu’il ne faut pas réduire le sujet de la pénibilité à une seule question liée au bien-être au travail.