Qu’est-ce qu’un risque thermique au travail ?

Qu’est-ce qu’un risque thermique au travail ?

Le risque thermique est-il régit par la loi ?

Le risque thermique est lié à plusieurs facteurs. La température de l’environnement est le premier volet à considérer. La tâche à effectuer, l’organisation du travail et l’aménagement des locaux ont également un rôle important à jouer.

  • Quels sont précisément ces dangers ?
  • Quelles conséquences ont-ils sur les salariés ?
  • Comment l’entreprise peut-elle les prévenir ?

Les caractéristiques du risque thermique

Le premier paramètre à prendre en compte pour évaluer ce type de danger est la température du poste de travail. Si elle n’est pas directement réglementée, plusieurs caractéristiques sont toutefois à considérer. Pour des missions sédentaires, des chaleurs supérieures à 30°C sont risquées. Dans le cadre d’une activité nécessitant un effort physique, le salarié sera en difficulté au-delà de 28°C. Plus la charge physique est lourde, plus un travail pénible perdure, et plus la chaleur est difficile à supporter. Concernant les tâches dans un environnement froid, des températures inférieures à 10°C peuvent être parfois problématiques pour l’agent. La nature du poste et des missions à effectuer joue également un rôle dans la mesure du risque thermique.

Certains paramètres organisationnels sont à prendre en compte

Le salarié réalise-t-il ses journées à proximité d’une source de chaleur ? De froid ? Effectue-t-il des actions en plein soleil ? Dans des frigos ? Les temps de pauses sont-ils suffisants ? Enfin, quelques éléments liés à la condition physique de la personne, son âge ou ses antécédents médicaux doivent être considérés.

Les conséquences médicales pour les salariés

Les résultats sur la santé des employés peuvent être multiples et varient en fonction du niveau de risque. Les troubles tels que la fatigue et l’affaiblissement de la concentration interviennent en premier, comme pour l’ambiance sonore. Les agents peuvent également subir des coups de soleil, des crampes musculaires, des coups de chaleur. Dans des cas plus graves, on remarque des malaises, des pertes de connaissance, de l’hypothermie, des gelures et des engelures. Enfin, certains travaux lourdement exposés aux dangers thermiques entraînent des effets cardiovasculaires et respiratoires parfois irréversibles.

La prévention du risque thermique est nécessaire

Pour limiter le danger, il est primordial de limiter les temps d’exposition à la chaleur ou au froid. Dans cet objectif, l’entreprise peut alors mettre en place des rotations plus fréquentes, et jouer sur plusieurs facteurs.

Pour le travail au froid

En dessous de 10°C, l’organisation peut limiter la circulation et les travaux réalisés en extérieur. Il est essentiel de mettre à disposition des employés un équipement de chauffage adapté. Les courants d’air doivent être supprimés, et des boissons chaudes proposées. Enfin, des pauses plus fréquentes au sein de locaux tempérés sont indispensables. Des équipements de protection individuels (gants, isolants, chaussures, bottes, bonnets) sont exigés pour minimiser les dangers et notamment les maladies professionnelles.

Pour les actions au chaud

La direction doit trouver le moyen d’automatiser les tâches lorsque l’ambiance thermique est trop élevée. Il faut également limiter le travail répétitif et physiquement intense. Des aides mécaniques à la manutention doivent être prodiguées afin de limiter l’effort tant que possible. L’entreprise évitera de mettre les agents en situation de postes isolés et privilégiera la collaboration en équipe. Elle doit également permettre une période d’acclimatation avant de proposer aux employés des activités intenses. Lors de périodes caniculaires, le supérieur hiérarchique pourra modifier les horaires, et proposer des pauses en milieu rafraîchi. C’est aussi le rôle du médecin du travail.

Que retenir des problèmes nés du risque thermique ?

Le risque thermique touche tous les secteurs d’activité, et présente de nombreuses répercussions sur la santé du personnel. Il provoque des troubles musculo-squelettiques, qui peuvent également conduire à divers accidents. Pour prévenir ce danger, l’entreprise peut agir au niveau individuel et collectif. Elle doit former les travailleurs sur les dispositions à appliquer pour mettre en place les secours, en cas de problème.

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