Définition de la chute de plain-pied
Glissades, trébuchements, faux-pas et pertes d’équilibre sont à l’origine de la chute de plain-pied. Non sans conséquences, leurs effets sur la santé sont parfois grands. Les entorses, les fractures, les hématomes, les lumbagos, les coupures et les lésions ne sont pas rares. Provoquant 13% des accidents de travail, ces situations peuvent toutefois être évitées. Quelles en sont les causes ? Quels moyens l’entreprise a-t-elle pour les prévenir ?
Les origines des chutes de plain-pied
Une chute de plain-pied nait d’une perte d’équilibre, provoquée par plusieurs facteurs. On considère qu’il s’agit de la conséquence d’une combinaison d’éléments matériels, environnementaux, individuels et organisationnels. Certaines professions sont plus exposées à ces risques. C’est par exemple le cas des entreprises de nettoyage et d’entretien. Les collaborateurs qui doivent intervenir sur des ouvrages difficiles d’accès sont également davantage concernés.
Quelques exemples de situations
Un revêtement de sol inadéquat ou défectueux représente l’une des premières causes de ces accidents. Des obstacles imprévus sur la voie ou un éclairage insuffisant jouent aussi un rôle dans les chutes de plain-pied. Les zones communes véhicules-piétons présentent un risque supplémentaire pour le travailleur, qui doit faire preuve d’une vigilance sans faille. Missions dans l’urgence, mauvaise gestion des plannings et grand nombre de tâches à réaliser simultanément favorisent ces accidents. Enfin, les facteurs individuels regroupent différents cas de figure.
Parmi les plus fréquents, on retrouve la non-détection du danger et le non-respect des consignes de sécurité.
Lors d’une perte d’équilibre, la victime peut être amenée à tomber sur un objet dangereux. Il est probable qu’elle cherche à se rattraper au support le plus proche. Les conséquences sur sa santé dépendront alors de son environnement de travail. La présence d’éléments tranchants est susceptible d’entraîner de graves lésions.
Prévenir les chutes de plain-pied
L’entreprise a la possibilité de mettre en place divers moyens de prévention pour limiter toute chute de plain-pied au sein de son organisation.
La prévention humaine
La première chose à faire, c’est d’informer les collaborateurs des risques éventuels. L’employeur est également tenu de laisser à leur disposition des équipements de protection individuelle. Par exemple, les chaussures de sécurité anti-dérapantes peuvent être un facteur déterminant dans la diminution de ce type d’accident.
Les moyens organisationnels
L’entreprise doit favoriser les déplacements dans l’enceinte de son établissement. Pour cela, les plans de circulation et le nettoyage régulier des zones dangereuses sont alors recommandés. L’organisation du travail, et notamment lors des pics d’activité, est un élément à surveiller. Les accidents comme une chute de plain-pied interviennent en général en début ou en fin de poste. La rigueur est donc de mise à ces moments de la journée.
Les moyens techniques
Pour fluidifier la circulation au sein de l’établissement, l’employeur doit repérer, signaler et dégager les zones dangereuses, de façon systématique. Un bon éclairage, et le maintien de l’ordre sur les postes de travail sont également essentiels pour limiter ces chutes. Il est recommandé de sécuriser chaque passage et chaque accès, notamment au niveau des entrées et des sorties du personnel. En hiver, le salage des chaussées est un facteur déterminant. Enfin, l’entreprise est tenue de veiller à la largeur des voies de circulation. Elles ne doivent en aucun cas constituer une entrave à la fluidité des déplacements des salariés.
Ce qu’il faut retenir
Très fréquentes, la chute de plain-pied représentait en 2014 plus de 80 000 cas en France. Glissades, trébuchements et pertes d’équilibre ont des résultats parfois lourds sur la santé des travailleurs, et peuvent devenir handicapants. Face à cela, l’entreprise peut agir, en réalisant par exemple des plans de préventions, adaptés à l’ampleur des risques.