Les troubles musculosquelettiques sont la première cause d’arrêts de travail en France. Regroupant une quinzaine de maladies, ils ne sont pas nouveaux. Déjà présents au 19ème siècle, ils handicapent chaque année de plus en plus de salariés dans leur quotidien. Stress, charges lourdes, postures maintenues, gestes fins, précis et répétés sont les principales causes de l’apparition de ces troubles.
- Quels sont-ils exactement ?
- Quelles parties du corps touchent-ils ?
- Conséquences pour l’entreprise ?
- Existe t-il des solutions pour prévenir ces risques ?
Que sont les troubles musculosquelettiques ?
Ce sont des maladies qui touchent les muscles, les articulations, les tendons, les nerfs ou encore les ligaments. Généralement, les personnes qui en souffrent ont des maux qui apparaissent au dos, au cou et aux membres supérieurs : épaules, poignets, coudes. Plus rarement, les membres inférieurs et surtout le genou peuvent être affectés. Douleurs, raideurs et pertes de force sont les trois principaux symptômes des troubles musculosquelettiques. Ils naissent sous forme de lombalgie, de cervicalgie, de syndrome du canal carpien ou encore de tendinite. Ces problèmes peuvent avoir des causes multiples, mais surviennent principalement lors de l’activité professionnelle des individus. S’ils ne sont pas rapidement pris en charge, ils peuvent parfois être irréversibles et entraîner un handicap à vie.
Des maladies de plus en plus fréquentes
Les troubles musculosquelettiques sont les affections professionnelles les plus fréquentes. C’est un problème qui ne cesse de toucher de plus en plus de travailleurs chaque année. Quelle que soit la profession ou la taille de l’entreprise, des souffrances peuvent apparaître. L’industrie agroalimentaire, la grande distribution, le BTP, les services à la personne sont les secteurs d’activité les plus impactés. Hommes et femmes de tout âge peuvent alors présenter des troubles musculosquelettiques très rapidement.
Pourquoi les troubles musculosquelettiques apparaissent ?
Ils naissent durant l’activité professionnelle des salariés. Les TMS découlent d’un déséquilibre entre les aptitudes physiques du corps de l’individu et les contraintes auxquelles qui l’accablent. Ils s’installent souvent progressivement. En premier lieu, ils se manifestent par des petites tensions qui entrainent davantage une gêne, plus qu’une véritable douleur. Puis, les sollicitations intensives et quotidiennes font croitre la douleur, jusqu’à handicaper la personne dans ses mouvements.
Les causes des TMS sont multiples
Elles peuvent tout d’abord venir des contraintes liées à la productivité. Les facteurs biomécaniques, tels que les gestes répétitifs, les cadences élevées ou les postures prolongées sont aussi problématiques. S’ajoutent à cela une organisation du travail inadaptée, des temps de récupération courts et des obligations de résultat. Si ces facteurs peuvent être véritablement nocifs pour les salariés, ils le sont aussi pour l’entreprise.
Les troubles musculosquelettiques, un coût important pour l’entreprise
Les troubles musculosquelettiques représentent 8,4 millions de journées de travail perdues. Un gros coût pour l’entreprise, qui représente un problème de désorganisation et une perte de productivité conséquente. Le fort taux d’absentéisme et le turnover peuvent faire beaucoup de mal à une société. Alors, pour palier cela, des solutions de prévention peuvent être mises en place. La direction, les salariés, le CHSCT ainsi que le médecin du travail doivent être impliqués dans ce processus d’analyse.
Dans un premier temps, il faut identifier les situations de travail à risques.
Ensuite, il est essentiel d’informer, et surtout former, le personnel sur les menaces que représentent les TMS. L’ergonomie des postes de travail sera retravaillée et l’organisation du travail entièrement repensée si nécessaire. Rotations, temps de récupération suffisants et polyvalence des tâches devront rapidement être mis en place.
Que faut-il retenir ?
Les troubles musculosquelettiques sont une source de handicap à la fois pour les salariés et pour l’entreprise. Une fois qu’il est apparu, le traitement d’un TMS peut être long. Il comprendra de la kinésithérapie, un traitement anti inflammatoire local et, dans certains cas, de la chirurgie. Les arrêts peuvent être répétés, c’est pourquoi il est essentiel de prendre le problème à la racine. Pour limiter l’absentéisme et améliorer le bien-être des salariés, les plans de préventions sont incontournables.