Le travailleur intérimaire est un salarié de l’Entreprise de Travail Temporaire (ETT). C’est d’elle dont il dépend et qui le rémunère. Néanmoins, placé sous la direction de l’Entreprise Utilisatrice (EU), il effectue pour elle une mission à durée déterminée.
- À quels types de dangers ces collaborateurs doivent-ils faire face ?
- Comment l’employeur peut-il se prémunir face à ces risques ?
Des tâches pénibles
En nette progression dans tous les secteurs d’activité, le travail intérimaire est apprécié des entreprises. Pour des raisons économiques, il est souvent utilisé afin de réaliser des tâches fatigantes, voire dangereuses ou un travail répétitif. Les troubles musculo-squelettiques apparaissent et font naître des douleurs au dos, au cou, et aux membres supérieurs. Muscles, articulations, nerfs et tendons souffrent et l’on voit survenir des lombalgies, des cervicalgies ou encore des épicondylites (coude). Dans le cadre de ces missions, il s’agit majoritairement d’emplois sous-qualifiés. Une inadéquation entre les compétences et le poste occupé expose davantage le personnel aux risques psychosociaux. Fatigue, irritabilité et nervosité, voir même stress au travail, se manifestent alors, et sont parfois difficiles à vivre.
Des emplois précaires
Cette situation n’est pas sans danger pour les agents, qui doivent faire face à une grande instabilité professionnelle. La multiplication des emplois de courtes durées les pousse à s’éparpiller, et à parfois manquer de concentration. Cumulés à des tâches souvent répétitives, ces cas de figure induisent plus de stress et d’angoisse. Il n’est pas rare de trouver des salariés épuisés, à la fois psychologiquement et physiquement. Ainsi, les cas de burn-out sont fréquents, et l’entreprise utilisatrice doit redoubler de vigilance.
Environnement inconnu pour le travailleur intérimaire
Le travailleur intérimaire se trouve principalement dans des conditions professionnelles qu’il ne connait pas. Nouveaux collaborateurs, sites inconnus, missions inédites rythment alors ses journées, le rendant davantage exposé. Les accidents, plus nombreux surviennent à cause d’un manque d’information ou de formation à l’arrivée. Maîtrisant mal son nouvel environnement, l’individu encourt alors le danger d’être exposé aux agents chimiques ou aux chutes de plain-pied.
La protection du travailleur intérimaire
En effet, chaque nouveau site industriel comporte un certain nombre de risques spécifiques avec lesquels le personnel fixe est familiarisé. En intervenant pour la première fois, l’intérimaire possède très peu de temps pour découvrir son poste de travail, même s’il s’agit d’un senior au travail. Il doit dès lors être directement productif, dans le but de ne pas être mal considéré par son employeur. Car effectivement, ce dernier considère souvent cette catégorie d’agents comme étant interchangeable.
Une seule solution : les moyens de prévention pour les travailleurs intérimaires
Avant qu’il ne prenne son poste, l’entreprise de travail temporaire doit clairement informer le salarié des actions qu’il va effectuer. Elle doit définir avec lui l’envergure de ses tâches et s’assurer de la bonne adéquation avec ses compétences. Pour s’en assurer, elle prendra en considération son type de qualification et ses expériences passées. À son arrivée, le travailleur intérimaire reçoit toutes les informations et les consignes de sécurité. L’employeur doit informer sur le port des EPI, les travaux interdits et les spécificités du matériel à utiliser. Les caractéristiques du poste font l’objet d’un contrat de travail entre l’EU et le collaborateur. Enfin, la réalisation d’un bilan de fin de mission présente de nombreux avantages pour les deux parties. Il permet de mieux connaître les particularités du poste et de repérer les problèmes éventuels.
Ce qu’il faut retenir à propos du travailleur intérimaire
Plus exposé aux risques, il existe pour le travailleur intérimaire des dangers à tous les niveaux. Accidents, troubles psychosociaux et burn-out peuvent naître de ces situations précaires. L’entreprise ne doit jamais manquer à son devoir d’information, dès l’arrivée des salariés. Elle peut également établir une liste des postes risqués ; et indiquer dans le DUERP les mesures spécifiques aux agents temporaires.