Les risques routiers concernent aussi les salariés. Si l’on regarde le nombre de décès, le risque routier est le premier de tous les dangers professionnels. Dans le cadre de missions ponctuelles ou lors de trajets domicile-travail, conduire peut exposer le salarié à des menaces. La prévention constitue un enjeu capital pour l’entreprise, qui doit dès lors agir à plusieurs niveaux.
- Comment optimiser les déplacements ?
- Quels sont les enjeux pour les salariés et pour l’entreprise ?
Les nombreux risques routiers
De façon ponctuelle ou régulière, nombreux sont les salariés qui sont amenés à conduire dans le cadre de leur travail. Ils doivent à la fois satisfaire les exigences professionnelles et respecter le Code de la route. Ces contraintes, couplées au stress, amènent alors le travailleur à être davantage exposé aux risques routiers. Les accidents qui en découlent représentent aujourd’hui 3 % des accidents du travail, toutes causes confondues.
Dommages corporels, dangers chimiques et psychosociaux sont les trois principaux enjeux de la mise en place de plans de prévention.
Optimiser les déplacements des salariés
Le premier plan sur lequel l’entreprise doit agir pour prévenir les risques routiers, c’est l’optimisation des déplacements. Il s’agit de facto de les programmer bien en amont en planifiant les tournées et en définissant les itinéraires précis. Alors, pour bien faire, plusieurs solutions peuvent être développées. Tout d’abord, dans la mesure du possible, il est essentiel pour l’entreprise de limiter les trajets professionnels. Les technologies de communication aident en conséquence à cela. Elles donnent la possibilité aux salariés de participer aux réunions, ou de rencontrer les clients, sans avoir à se déplacer.
Le recours aux transports collectifs, tels que l’avion, le bus ou le train, peut également réduire les risques routiers.
De plus, en préférant l’autoroute aux routes nationales, le personnel est moins exposé à ces dangers. Avant chaque déplacement, plusieurs questions sont à se poser.
- Cette tournée est-elle nécessaire ?
- Quelles options s’offrent au salarié ?
- Peut-on privilégier d’autres modes de transport ?
Agir sur les moyens pour limiter les risques routiers
Le véhicule utilisé doit être impérativement aménagé et équipé pour les besoins du travailleur. Le contrôle de la flotte constitue également un enjeu majeur. L’employeur doit désigner un responsable, qui se chargera de planifier la maintenance du parc et de suivre quotidiennement son état. Un carnet d’entretien doit être à la disposition de toute personne amenée à réaliser des déplacements avec la voiture. Enfin, il est essentiel de veiller à ce que sa capacité de puissance soit toujours adaptée au chargement. Car, en effet, une surcharge, même la plus minime, constitue un facteur d’aggravation du risque.
Manager les ressources humaines
Le salarié doit donc être conscient des risques routiers auxquels il est exposé. L’entreprise doit le former sur des notions essentielles. Le respect des temps de pause et la gestion de retards éventuels sont deux sujets qu’il est important d’aborder. Mais le plus grand danger sur lequel les salariés doivent être informés concerne les communications au volant. Le smartphone, très présent dans la vie des Français, représente un véritable risque sur la route.
Téléphoner en conduisant accroît les risques d’accident, y compris avec un kit mains libres.
Ici, l’entreprise doit absolument rappeler qu’il est proscrit, même pour réaliser des échanges professionnels. Enfin, l’utilisateur du véhicule doit toujours signaler chaque dysfonctionnement auquel il a dû faire face durant son itinéraire. L’employeur peut mettre en place un procédé avec des fiches d’observation, sur lesquelles le salarié réalisera d’éventuelles demandes d’intervention.
Ce qu’il faut retenir à propos des risques routiers
Si les risques routiers sont bien réels, les plans de prévention peuvent considérablement les réduire. Pour cela, l’entreprise doit avant tout communiquer avec ses salariés et les informer des dangers. Pour certains d’entre eux, elle peut également planifier des formations à la conduite, si elle le juge nécessaire.