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Comment vraiment assurer la sécurité en entreprise ?

sécurité en entreprise

La sécurité en entreprise est en enjeu majeur pour préserver la santé des salariés. Le risque d’accident de travail peut notamment être la cause de :

  • machines dangereuses ;
  • d’horaires de travail décalés ;
  • produits toxiques ;
  • zones de chantier dangereuses…

D’une cheville foulée à cause d’un outil pas rangé, à l’apparition d’une maladie à la suite d’une inhalation, toutes les mesures doivent être prises pour éviter tout danger et sinistre. Si la prévention écrite est primordiale au sein de l’entreprise, l’employeur doit également mener une politique à travers la mise en place de mesures efficaces :

  • équipements adaptés ;
  • locaux modernisés ;
  • sessions de formation…

Faisons le point sur la manière dont l’employeur devrait s’y prendre pour vraiment assurer la sécurité en entreprise !

Sécurité en entreprise, une obligation pour l’employeur

La loi est très claire en ce qui porte nomment sur la sécurité en entreprise et la santé au travail. Selon le Code du travail, chaque employeur – qu’il soit à la direction d’une petite entreprise ou d’une multinationale – a l’obligation de garantir la sécurité physique de ses salariés. Il a le devoir de tout mettre en place pour éviter les accidents du travail et les maladies professionnelles ; ainsi que les risques psychosociaux comme le burn-out ou l’alcoolisme. La prévention des risques est donc essentielle pour éviter et réduire le nombre et la gravité des accidents du travail.

On peut retenir 3 niveaux de préventions, la prévention :

  • primaire, qui consiste à intervenir en amont afin d’éviter les situations à risques ;
  • secondaire, qui consiste à réduire les atteintes sur la santé et la sécurité au travail en apprenant à gérer les risques ;
  • tertiaire, qui consiste à intervenir lorsque le dommage a lieu. On parle alors de perspective curative.

Prévention : la clé pour assurer la sécurité en entreprise

Pour prendre soin de soi et espérer vivre longtemps en bonne santé, on recommande de faire une activité physique et de surveiller son alimentation. En un mot : il faut anticiper pour éviter les mauvaises surprises. C’est le même principe avec la sécurité des travailleurs ! La mise en place de mesures préventives permet – non pas de supprimer totalement le danger – mais d’approcher du risque zéro.

La sécurité des salariés passe par des locaux adaptés

Afin de garantir la sécurité et la santé de tous, les locaux de travail doivent être adaptés. Pour l’employeur, il est essentiel de veiller à l’hygiène et à la propreté. Les espaces encombrés sont également à bannir, car ils peuvent causer des accidents. L’employeur doit entretenir toutes les installations (machines, dispositifs techniques, etc.) et faire l’objet de vérifications régulières.

Certaines normes doivent être également respectées :

  • obligation de prévoir des systèmes d’aération et d’assainissement dans les locaux ;
  • assurer une bonne luminosité en misant sur un éclairage adapté ;
  • chauffage indispensable ;
  • proposer des protections sonores aux salariés travaillant dans des espaces bruyants ;
  • aménager les postes informatiques pour limiter la fatigue visuelle, le stress ou les troubles musculosquelettiques ;
  • respecter la loi antitabac à l’intérieur de l’entreprise ;
  • faciliter l’accès des sanitaires pour tous les salariés ;
  • signaler les zones de danger visuellement ;
  • mettre à disposition du matériel de premier secours pour l’ensemble des travailleurs.

Le rôle de l’employeur pour la santé et la sécurité au travail

Les obligations de l’employeur vis-à-vis de ses salariés se traduisent concrètement par la mise en place d’une politique préventive efficace. Celle-ci passe par des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail. Mais il s’agit aussi de permettre aux salariés de suivre des formations complètes et adaptées à chaque poste de travail. Des réunions régulières et des actions peuvent compléter ces formations.

Pour assurer la sécurité en entreprise de tous les collaborateurs, il peut également être nécessaire de modifier l’organisation et adapter les plannings.

Par exemple, pour les accidents survenant plus fréquemment la nuit, les horaires peuvent être changés pour diminuer l’accidentologie d’un poste de travail.

Définition de la culture de sécurité au travail

Lorsque l’on parle de sécurité au travail, on évoque essentiellement la prévention et la formation. Mais pour diminuer au maximum les risques et les dangers, il faut sensibiliser tous les acteurs ! La culture de la sécurité en entreprise englobe les aspects comportementaux, managériaux et les techniques de maîtrise des risques d’un groupe de travail. Concrètement, il s’agit de développer au sein de l’entreprise une perception du risque partagée par l’ensemble des travailleurs. Cette culture permet de mettre en avant des pratiques et des comportements sécuritaires qui réduisent la fréquence et la gravité des accidents.

L’importance de l’analyse comportementale

Les politiques de prévention ont souvent tendance à se focaliser sur une analyse traditionnelle, qu’elle soit technique (protection sur les machines dangereuses) ou organisationnelle (planning, horaire de nuit). Pourtant, il est primordial de prendre en compte le facteur humain, et donc d’impliquer l’ensemble des employés dans une démarche sécuritaire ! Moins les salariés ont des comportements à risque, plus le nombre d’accidents baisse.

Les différents niveaux de la culture de sécurité au travail

Plusieurs acteurs ont un rôle important pour assurer la santé et la sécurité au travail, car les facteurs à risques sont multiples : les aspects économiques, psychosociaux et juridiques sont liés à la politique de prévention menée par la Direction, la médecine du travail, le Comité social et économique (ou la Commission santé sécurité et conditions de travail) et les salariés. En développant une culture de prévention, on parvient plus facilement à sensibiliser les employés dans les stratégies de maîtrise des risques. Résultat : les salariés acceptent et intègrent plus rapidement les différentes mesures et la mise en place d’actions.

On peut classer les entreprises suivant leur niveau de maturité de culture de sécurité :

Le niveau du déni

Il s’agit des entreprises qui ne mettent pas en place des pratiques actives de prévention, ou qui optent pour des mesures dérisoires (quelques équipements de protection). Elles ne font pas de formations à la sensibilisation aux risques et elles minimisent la gravité des risques potentiels. On parle de refoulement inconscient collectif du danger.

Le niveau minimaliste

Il s’agit des entreprises qui se contentent du minimum pour éviter d’être en infraction vis-à-vis du Code du travail. Les réunions du Comité économique et social sont purement formelles et les discussions collectives sont absentes. L’essentiel des mesures de sécurité se limite aux équipements de protection.

Le niveau gestionnaire

La rédaction d’un document d’évaluation des risques professionnels est encadrée par les représentants du personnel. Des objectifs de sécurité sont écrits noir sur blanc, mais ils ne sont pas prioritaires. Certaines actions ciblées sont mises en place et un budget est alloué pour investir dans des équipements adaptés (éclairage, ventilation, outillage, etc.). Il manque cependant un véritable engagement de la part de la Direction qui délègue les questions de sécurité aux ressources humaines ou à la médecine du travail.

Le niveau proactif

Il s’agit des entreprises qui prennent au sérieux l’amélioration des conditions de travail. Elles n’hésitent pas à partager avec l’ensemble des acteurs une politique de prévention efficace, des procédures et des plans d’action impliquant la responsabilité de chacun.

Concluons sur la sécurité en entreprise

Le sujet de la sécurité en entreprise est bien plus vaste qu’un simple casque de protection ou qu’une formation aux premiers secours. L’employeur comme l’ensemble des acteurs doivent développer une conscience de la situation sécuritaire. Certaines méthodes ont d’ailleurs été conçues pour mesurer les progrès de comportements : elles permettent d’évaluer la notion de culture de la sécurité à travers des entretiens, des audits et des observations.

Ainsi, on note que les changements de mentalités coïncident avec une baisse des accidents du travail !

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Auteur de l'article

FABRICE ALLEGOET

Fabrice ALLEGOET est un formateur en droit du travail. Il est formé et rompu aux formations SSCT. Il a formé des dizaines d'apprenants et dispose d'une expérience particulière dans les domaines des risques psychosociaux et des pathologies psychiques. Il est aussi coach en développement personnel depuis 2015.

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